Comprendre les Besoins Humains et la Communication NonViolente (CNV) – Maslow, Max-Neef, Rosenberg..
Dans cette vidéo, nous explorons les découvertes de Maslow, Max-Neef et Marshall Rosenberg sur les besoins humains fondamentaux.
Nous allons clarifier certaines notions importantes qui vont à l’encontre des idées reçues.
Vous découvrirez comment ces besoins, comparables à des énergies vitales, influencent nos actions et notre bien-être, et comment le processus de Marshall Rosenberg peut transformer votre vie.
Dans notre quête pour comprendre ce qui nous pousse à agir et ce dont nous avons besoin pour être pleinement épanouis, les grands penseurs ont soulevé des questions essentielles :
Qu’est-ce qui motive les comportements humains ?
Quels sont les besoins essentiels pour une vie épanouissante ?
Les besoins humains sont-ils universels ou culturels ?
Les philosophes de l’Antiquité se sont penchés sur ces questions, mais c’est surtout au cours du 20ème siècle que les psychologues ont fait des découvertes cruciales
- Dans les années 1940, Maslow a observé des personnes épanouies et a développé sa célèbre « hiérarchie des besoins », de la satisfaction des besoins physiologiques au plein épanouissement personnel.
- Max-Neef, quant à lui, a proposé une approche systémique des besoins fondamentaux, soulignant leur interconnexion et leur non-hiérarchisation
- Marshall Rosenberg, créateur de la Communication NonViolente (CNV), a mis en lumière les besoins universels comme moteurs profonds de nos actions. Il a souligné l’importance de la connexion à soi et à autrui pour comprendre et vivre ces besoins.
Les « besoins », c’est quoi exactement ? Pourquoi sont-ils si importants pour une vie épanouie ?
Pour moi, ils sont comme des énergies qui traversent notre corps, on peut les sentir dans ces trippes comme on dit.
Ils sont indépendants de notre volonté, tout comme la vie qui se manifeste en nous.
En effet, nous ne choisissons ni la couleur de nos yeux, ni la forme de notre visage, ni comment doit battre notre cœur, etc…
Nous sommes vivants grâce à des processus énergétiques (chimiques, physiques, biologiques, nerveux, etc.), indépendant de nous. Il en va de même pour les besoins, comme la faim qui nous pousse à manger ou le sommeil qui nous incite à nous reposer.
Ces besoins ne sont pas des idées ou des concepts que nous choisissons consciemment, mais des forces intérieures dont nous ressentons la présence et dont nous faisons l’expérience directe
Lorsque vous avez faim, votre corps vous envoie des signaux pour indiquer le besoin de manger. Ces signaux s’intensifient tant qu’on ne se nourrit pas. La faim agit ainsi comme une énergie traversant votre corps.
Le besoin de sommeil agit de la même manière, poussant votre corps à se reposer et à se régénérer. Vous ne pouvez pas lutter contre ce besoin, ni le choisir consciemment.
Ce qui nous anime profondément comme nos envies proviennent d’un inconnu complètement indépendant de nous
On peut faire ce qu’on veut, mais on ne peut pas choisir ce que l’on veut !
Nos désirs émergent indépendamment de notre volonté .
Vous pouvez décider de consacrer du temps à pratiquer la guitare chaque jour (faire ce que vous voulez). Par contre, la passion et le plaisir que vous ressentez en jouant de la guitare ne sont pas des choix conscients ; ils émergent naturellement en vous (vous ne pouvez pas choisir ce que vous voulez).
l’attirance que vous ressentez pour quelqu’un n’est pas quelque chose que vous avez choisi consciemment, elle s’est imposée à vous
Idées reçues fausse
Il y a cette idée reçue que les sentiments et émotions sont des indicateurs de la satisfaction de nos besoins.
On pense souvent que si je ressens des sentiments agréables, cela signifie que mes besoins sont comblés et satisfaits.
À l’inverse, si je ressens des sentiments désagréables, cela signifie que mes besoins sont en manque et doivent être satisfaits.
Cette conception est erronée et repose sur des jugements.
Je vous invite à remplacer les mots « sentiments » et « émotions » par « sensations corporelles » ou « senti », qui sont plus proches de l’expérience vécue.
En effet, les émotions et les sentiments résument l’expérience vécue mais ne sont pas l’expérience elle-même.
Les sensations corporelles, en revanche, nous permettent de rester connectés à notre vécu immédiat et authentique. Elles reflètent directement ce que notre corps ressent, sans passer par le filtre du mental qui interprète et juge, devenant ainsi « sentimental ».
Je vous encourage donc à être en contact avec l’expérience plutôt qu’avec les mots, cela fait une très grande différence.
Les sensations corporelles, étant ce qu’elles sont, ne sont ni agréables ni désagréables : je peux reconnaître que je préfère être dans un état émotionnel plutôt qu’un autre, sans pour autant le juger.
C’est comme préférer se doucher à l’eau chaude plutôt qu’à l’eau froide ; je ne vais pas juger l’eau pour autant.
nous indiquant simplement qu’il y a quelque chose d’important qui se vit, attirant ainsi notre attention. Elles nous poussent à agir pour vivre ces besoins et non pour les satisfaire : ils sont déjà là plein d’énergie.
La manière dont elles se manifestent ne doit pas être jugée, sinon nous nous embarquons dans des histoires imaginaires.
Ces besoins sont des qualités et non une quantité
Si nous ressentons de l’amour pour nos enfants, pouvons-nous mesurer cet amour en termes de quantité ?
Ces besoins sont des forces pleines d’énergie qui nous poussent à l’action
Si on prend l’exemple du besoin de lien, notre être entier aspire à rencontrer des personnes, c’est en nous, on reçoit le message clair que nous devons créer de nouvelles formes de relations.
Avec une mauvaise compréhension, nous risquons de rester bloqués au niveau des sensations corporelles, au lieu de percevoir l’invitation de nos besoins, qui sont en réalité des cadeaux nous incitant à agir. Les sensations corporelles sont des messagers à notre service.
Ces besoins prenant source dans un champ inconnu comme l’intuition, sont plutôt comme des ruisseaux qui parcourent notre corps, nous invitant à vivre ces énergies de vie à travers des expériences. Nous pouvons accompagner ce mouvement, cet appel de la vie, en se connectant à ces énergies pleines de créativité et d’intuition nous poussant à l’action et à manifester ces énergies spirituelles en matière.Nous n’avons donc rien à satisfaire ou à combler, tout est déjà là/
Si nous refusons cet appel, et faisons obstacle à l’écoulement de ce flow, l’énergie des besoins, fissurera ce barrage, attirant de plus en plus notre attention : tel une fleur qui pousse à travers le béton.
Le mot ‘besoins’ étant connoté au manque, je vous invite à utiliser d’autres termes pour sortir de la culture de la pénurie, parlons plutôt :
- d’énergie de vie
- Impulsions de vie
- fonctions de vie (approche Rédouane Saloul)
Pour accompagner au mieux ce mouvement de la vie en nous, soyons plus au contact de la réalité avec des observations neutres, débarrassés de jugements et d’évaluations, débarrassés de croyances et de concepts.
Soyons attentifs aux mots que nous utilisons car ils peuvent être des murs ou des fenêtres.
Soyons aussi attentifs à nos sensations corporelles car elles sont interconnectées avec nos énergies de vie et ne nous enfermons pas dans un langage d’émotions et de sentiments qui est limité : développons un regard neuf, presque libre de tout conditionnement. Arrêtons aussi avec cette culture du manque et de la négation, car elle nous paralyse.
Le processus simple de Marshall Rosenberg en 4 étapes, le langage de la vie, est une communication naturelle et vivante, nous invitant à développer de nouvelles compétences telles que l’empathie et la connexion aux énergies de vie. C’est une pratique qui connecte aux sources de la vie, nous aidant à déployer toutes nos potentialités d’être vivant
Ce processus a transformé ma vie, m’invitant à surfer sur la vague du voyage qu’est ma vie sur terre. Je vous invite à découvrir ce processus pragmatique et ancré dans la réalité de ce monde.