J’ai eu un parcours classique en obtenant un diplôme d’ingénieur en microélectronique et automatique. Ensuite j’ai cherché le bonheur tant promis par le salaire et le statut social à travers différents métiers.
J’ai commencé par travailler pour un grand groupe international en tant que cadre, puis electricien photovoltaïque, et enfin en bureau d’étude. Poussé par le besoin d’indépendance dans le travail, j’ai dirigé ma propre agence de communication, avec une équipe de collaborateurs, et cela pendant 7 ans.
C’est pendant cette période que je fais la rencontre de Redouane Saloul, un agriculteur qui m’a surpris par son rapport au vivant et son approche d’une spiritualité connectée à la réalité. Il pratique la CNV depuis plus de 20 ans et anime des stages en tant que formateur certifié du CNVC (l’unique organisation créée par Marshall Rosenberg, son fondateur)
Etant curieux, et sans attente particulière, je découvre cette CNV qui lui est si chère, en participant aux stages qu’il anime. Et là, c’est la révélation pour moi, je découvre que je peux faire confiance à mes ressentis, que la vie oeuvre à mon service et je décide de pratiquer la CNV de manière assidue. Je me lance donc dans l’animation d’un groupe de pratique hebdomadaire, pendant 2 ans chez moi. C’était le seul moyen pour moi de pratiquer aussi régulièrement. En parallèle, je me suis formé auprès des personnes qui ont appris directement de Marshall Rosenberg, le père de la CNV.
Lors de cette quête, j’ai participé à des stages avec Muriel & Jean-Philippe Faure, un des pionniers de la CNV francophone (anciennement formateur certifié du CNVC), qui m’a permis de confirmer que la CNV se vit à travers le corps et les sentis, de manière épurée (en savoir plus).
J’ai également suivi des stages d’IFS, Internal Family System, une approche est orienté vers la multiplicité de nos parts intérieures et qui propose une forme de présence et d’écoute, qui rejoint la CNV. Je suis moins familier avec cette approche pour de nombreuses raisons préférant les pratiques de ‘voies directes’.
Entre temps, je lâche ma boite car je réalise que je n’ai plus envie d’un mode de vie qui n’a plus de sens pour moi sur bien des aspects.
C’est là que je fais la connaissance de Laurence dans un collectif au coeur des Cévennes. Tous les deux formés à la CNV et sensibles à la nécessité de participer à une transition vers plus d’humanité, nous avons décidé d’accueillir des groupes pour partager ce cadeau qu’on a reçu tous les 2.
Depuis 3 ans, nous co-animons des stages, pendant lesquels je découvre à quel point ces outils et mon approche soutiennent les participants. Je ne cesse d’être émerveillé des prises de conscience vécues en atelier. Cela m’encourage à poursuivre dans ce sens et à soutenir les personnes dans une pratique quotidienne.
Amoureux de la nature et de la vie, j’ai choisi de vivre des rêves que j’avais mis de côté. Je me mets à jouer de la guitare à 35 ans, à surfer à 40 ans, et à voyager à vélo dans la foulée…
Tout n’est pas fluide et simple dans ma vie, j’ai des phases de doutes, de difficultés, de peines, mais pour moi l’invitation du jeu de la vie ne peut plus se refuser, car elle est beaucoup plus riche que ce qu’on peut imaginer.
